top of page

Quels dispositifs de formation sont les plus menacés par le PLF 2025 ?

  • Photo du rédacteur: Sophie-Carole CHASSAN
    Sophie-Carole CHASSAN
  • 3 déc. 2024
  • 3 min de lecture

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 prévoit d’importantes révisions budgétaires qui affecteront directement plusieurs dispositifs de formation professionnelle. Ces changements suscitent des inquiétudes chez les entreprises, les salariés, et les organismes de formation. Quels sont les dispositifs les plus impactés ? Comment s’adapter à ces nouvelles contraintes ? Décryptons les enjeux.


1. L’apprentissage : des coupes budgétaires majeures


L’apprentissage, un pilier essentiel pour l’insertion des jeunes dans le monde professionnel, est l’un des principaux dispositifs touchés :


  • Réduction de 1,2 milliard d’euros : Le budget dédié aux aides à l’apprentissage sera réduit, ce qui risque de limiter le soutien aux entreprises formatrices.

  • Baisse de la prime à l’embauche : La prime à l’embauche d’apprentis pourrait passer de 6 000 € à 4 500 €, rendant l’apprentissage moins attractif pour certains employeurs.

  • Suppression de certaines aides pour les grandes entreprises : Les employeurs de plus de 250 salariés pourraient perdre l’aide de 6 000 € pour les apprentis de niveau Bac+3 et plus.

Conséquences : Ces mesures pourraient freiner l’embauche d’apprentis, surtout dans les secteurs nécessitant des compétences élevées.

2. Le Compte Personnel de Formation (CPF) sous pression


Le CPF, qui permet aux actifs de financer leurs formations de manière autonome, pourrait voir ses conditions d’accès durcies :


  • Restrictions sur les financements : Des coupes budgétaires pourraient réduire l’enveloppe allouée aux formations éligibles au CPF.

  • Participation financière accrue des utilisateurs : Depuis mai 2024, une participation de 100 € est demandée pour utiliser le CPF. Une hausse supplémentaire pourrait dissuader de nombreux bénéficiaires.

Conséquences : L’accès à des formations qualifiantes pourrait devenir plus difficile pour certains actifs, notamment les salariés à faible revenu ou les demandeurs d’emploi.

3. Les contrats aidés : une remise en question des dispositifs


Les contrats aidés, essentiels pour l’insertion des publics éloignés du marché de l’emploi, sont également menacés :


  • Suppression de l’Emploi Franc : Ce dispositif, qui encourageait l’embauche de résidents en quartiers prioritaires, pourrait disparaître.

  • Réduction des aides pour les chercheurs d’emploi éloignés : Certaines mesures de soutien spécifiques pourraient être supprimées.

Conséquences : Les publics les plus vulnérables risquent de voir leurs opportunités de réinsertion professionnelle se réduire.

4. Les formations financées par France Compétences : un budget réduit


France Compétences, chargé de la régulation et du financement de la formation professionnelle, est également affecté :


  • Réduction de 500 millions d’euros : Cette coupe budgétaire pourrait entraîner une baisse du nombre de formations financées.

  • Priorité aux secteurs stratégiques : Les financements seront concentrés sur des secteurs et publics jugés prioritaires, limitant l’accès pour d’autres catégories.

Conséquences : Les organismes de formation devront innover pour répondre aux besoins avec des ressources financières limitées.

5. Quelles solutions pour les entreprises et organismes de formation ?


Face à ces restrictions, voici quelques pistes pour s’adapter :


  1. Optimiser les ressources existantes :

    • Réévaluer les plans de développement des compétences pour prioriser les formations critiques.

    • Encourager les salariés à utiliser leur CPF avant d’éventuelles restrictions supplémentaires.

  2. Rechercher des financements alternatifs :

    • Explorer des cofinancements privés ou sectoriels.

    • S’appuyer sur des aides locales ou régionales pour compenser les baisses nationales.

  3. Innover dans les offres de formation :

    • Développer des programmes courts ou modulaires pour répondre aux besoins immédiats des entreprises.

    • Renforcer l’offre en e-learning, souvent moins coûteuse.

  4. Informer les parties prenantes :

    • Sensibiliser les salariés et les employeurs sur l’impact des changements à venir.

    • Communiquer sur les opportunités encore accessibles.


Conclusion : Un tournant pour la formation professionnelle


Le PLF 2025 marque une étape importante dans la rationalisation des dépenses publiques liées à la formation professionnelle. Si ces ajustements budgétaires visent à concentrer les efforts sur des secteurs prioritaires, ils risquent de fragiliser certains dispositifs essentiels comme l’apprentissage, le CPF et les contrats aidés.

Entreprises et organismes de formation devront repenser leurs stratégies pour s’adapter à ces nouvelles réalités. Besoin d’un accompagnement pour anticiper ces évolutions ? Contactez-nous sur evolutia360.com.

bottom of page